Gardiens d’une galaxie

Ils arrivent au parc
par le chemin de terre

tous les deux, jeunes,
tous les deux, au guidon

d’un vélo.

Lui est un géant

le cœur
à fleur
d’armure
tout juste enfilée.

Se devine la douceur
sous l’épaisseur
conçue pour
impressionner

pour protéger.

Elle
est indépendante
elle n’a pas besoin
qu’on la tienne par la main
qu’on la conduise en moto
en voiture.
Elle est indépendante
mais elle sourit
on comprend
que c’est à l’amour
qu’elle carbure.

Quelques mètres plus loin
Les vélos sont abandonnés
les corps sont allongés
la proximité qui se devinait
debout

est maintenant sa tête
qu’elle a posée
pudiquement
sur son ventre

à l’intérieur
qui bout.

Ils sont allongés
à côté de la foule
des enfants

du quotidien
de la vie.


Ils sont proches de tout

et en même temps
seuls

les gardiens
de leur propre galaxie.

Il court
et à chaque tour
il observe
ce miracle

qui justifie tout.

De vivre sur cette Terre
même si parfois
on est triste
en colère
presque fou.

même si parfois
on est triste
en colère
presque fou.

presque fou.

Ils sont allongés
à côté de la foule
des enfants
du quotidien
de la vie.

Ils sont proches de tout
et en même temps
seuls

les gardiens
de leur propre galaxie.

de leur propre galaxie.

galaxie.