Saut dans le vide
il quitte
tout.
un peu
comme
on saute
dans le vide
en parachute.
sans bien connaître
la solidité
du parachute.
c’est vrai
mais
quand juste avant de sauter
il se retourne :
il ne regrette pas
le monde
dans son dos.
aucune voix,
aucun visage
ne le retient.
la seule chose
qui
le retient
et qu’il écoute
avec gravité
est le chuchotement
qui émane
de l’intérieur de lui.
et cette voix lui dit :
tu n’as rien
à
regretter.
cette société,
cet ancien système
engendre
majoritairement
de la souffrance
à détruire
notre connexion
à l’autre,
à notre âme
à l’environnement.
alors
il a sauté
et maintenant
qu’il s’est jeté
la chute lui paraît
moins rapide
et
le parachute
plus solide
qu’il
ne le pressentait.
une mère prête à accueillir.
Certains amis
qui remercient
pour la fraternité,
l’écoute,
le sourire.
Un ami
de Granville
qui lui
insuffle
des outils exceptionnels,
une humanité, une gentillesse,
un humour.
Et le sol sur lequel
il risque de s’écraser
existe-t-il vraiment ?
Les peurs
apparaissent
Uniquement
dans son esprit
quand les filles
qui rassurent
ne sont pas celles qui caressent.
Et que celles qui caressent
et illuminent,
le font,
sans comprendre
vraiment
le don de cette âme
face à elles.
Quelle joie serait
d’être accompagné
de l’intelligence, de la force,
de l’émotivité, de la sensualité
incarnée dans une même femme.
Peut-être
apparaitra-t-elle.
Certainement que les sensuelles
Actuelles
Invitent à un lâcher-prise
nécessaire.
Tout n’est pas équilibré.
Mais il sait qu’au bout
d’un chemin
qui lui plait
l’attend
forcément
une leçon.
Une part
En lui
Qui souhaitait
S’exprimer.
Enfin
Diriger.
A lui
d’inviter
toutes ses parts en randonnée,
Dans la sérénité,
pour qu’ ils marchent,
Chaque jour,
de 6 heures à 23h :
Ensemble.
Ensemble.
Il saute dans le vide
mais le parachute
ne s’ouvre
pas
car il ne
l’actionne pas.
le vide
en fait
remplit
attire
Quand tout en bas
Il y a soi.
Quand tout
en bas
Il y a soi.
Il ferme son ordinateur.
Le glisse dans son sac
à dos.
Et repart
marcher
dans les rues historiques
de la capitale.